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Elles restent immobiles, planté là, aux sein de fluides…
à attendre…
Des animaux, pourtant si éloignées, sans organes, preque des plantes…
Des autres extrêmes...
https://fish-dont-exist.blogspot.com/2012/03/evolution-et-complexite-ce-nest-pas.html
FLUX (ce qui nous échappe)
Ça bouge,
ça part,
ça ne s’arrête pas,
c’est là
ici
et là encore,
on ne le voit pas,
on ne fait que constater son résultat.
Il est présent dans les mouvements des êtres.
Chez l’humain, les mammifères, et tout être possédant des poumons et vivant à la surface. On appelle ça «le souffle».
Ça rentre,
ça sort,
ça re-rentre,
ça ressort,
indéfiniment,
propulsé par pulsations dans des canaux,
des coins,
des voies.
Ça circule,
ça passe,
ça repart vidé,
ça recommence,
jusqu’au jour,
où les battements se taisent.
Alors ça tombe,
alors ça s’enfonce,
alors ça se décompose et ça repart.
C’est comme ça partout chez tous les vivants,
dans les minéraux,
à l’échelle des astres.
Des mouvements continus,
qui s’infusent.
Un vent invisible,
une énigme,
qui relie les êtres entre eux.
Cette chose qui file,
qu’on ne peut attraper,
et que pourtant on possède déjà.
La posture de l’éponge de mer
L’éponge est pour moi la pensée de la distillation. Même si nous sommes complètement baignés, imprégnés par un environnement, une culturel, social, familial, etc., et son, de mémoires cérébrales et corporelles, nous pouvons toujours, distiller, comme une forme de pharmacon, les matières brutes qui nous possèdent parfois, afin de les réinventer, de leur donner une autre dimension. Le but est peut’être de faire comme l’éponge de mer, rester immobile, avoir la conscience de ce qui circule dans l’ensemble de notre être, et sélectionner pour se nourrir. Comme le font nos organes. L’éponge de mer est la forme primitive de notre organisme. La circulation évidente, sans yeux, sans bouches, oreilles, ni cerveaux. Pour moi elle est la métaphore d’un relâchement total, sans résistante, c’est la posture première de la captation.
Naturalisme et Animisme
Celons Philippe Descola, dans son cours au collège de France « Qu’est-ce qu’un collectif ? » diffusé le 11/04/2017 sur France Culture
nous pouvons distinguer dans l’ensemble des différentes cultures connues, 4 types de représentations du monde, sur un double plan physique et moral :
- le totémisme
- l’analogisme
- l’animisme
- le naturalisme
Ces 4 notions se distinguent par les relations créées entre les humains et les non humains, qu’ils considèrent une intériorité et une physicalité similaire (le totémisme), distincte (l’analogisme), une intériorité similaire et une physicalité distincte (l’animisme), une intériorité distincte et une physicalité similaire (le naturalisme).
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En tant qu’être occidental, j’ai grandi avec les principes du naturalisme, qui souligne les discontinuités morales, distingue l’être humain, par sa faculté réflexive, mais le conçois soumis aux lois de la matière, et de la nature. Cette distinction créer une rupture morale avec les non humains, la culture est construite en contraste avec une nature « anomique » (non organisée) des hiérarchies, des valeurs, sont créées, l’environnement est modifié selon les besoins de la cité.
L’animisme ne distingue pas les humains et les non humains, sur le plan moral, mais physique. La distinction de la forme, font que chaque espèce vie dans des collectifs qui leurs sont propre, cependant, toute modification de l’environnement, est interprété comme ayant des intentions multiples, chaque geste de la cité est considéré en fonction des différents «mondes », une communication entre les différentes « tribus espèces » est assurée par le chaman, qui connait les « règles » et assurant un équilibre.
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Si on considère le décryptage catégorique, de Philippe Descola je pense que ma sensibilité se porte dans un mélange qui se situe entre le naturalisme et l’animisme. Je pense qu’il est intéressant de considérer à quel point les deux principes peuvent se correspondre.
Par exemple, la posture du chaman est intéressante, non pas pour sa pensée magique, mais dans le fait qu’il s’agisse d’un être qui se situe au point de segment entre plusieurs « mondes ». La pensée naturaliste, peut se nourrir de cette posture, en considérant les autres collectifs comme n’étant pas humain, et se distinguant sous plusieurs aspects, mais, dont les intentions d’existence à de l’importance. Une conception d’un monde complexe, multiple, qui ne se leurre pas sur une considération qui s’arrête au « semblable ». Les chamans de notre société seraient peut’être les éthologues,dans le sens où ils font le pont entre les humains et les non-humains en étudiant le comportement d’autres espèces et analysant, d’autres stratégies d’existences. D’ailleurs je pense que nous pouvons apprendre de l’être différentié, et que c’est une richesse, de percevoir le vivant sous différents aspects. Biensûr nous ne pouvons pas considérer comme étant une vérité, mais, nous pouvons observer des liens qui se créent ce « truck », cet instant la connexion se fait avec un être d’une autre espèce, je pence que nos pouvons tous faire l’expérience d’un moment de « segment de mondes ». Les taoïstes ont un mot pour la sensation du « juste », ils appellent ça « Ming » ça voudrait dire échange de « coeur à coeur » de présence à présence. Je pense qu’il s’agit, d’un moment de non-réflexion, qui nous renvois à jouir de ce qu’on à, peut-être sommés nous imparfait, peut’être que nous ne possédons pas de réponse au réel, ça ne gâche pas le fait qu’il peut être parfois juste bon de se laisser submerger par une expérience.
En ce qui me concerne, les animaux m’enseignent la « présence ».
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Dans son livre, « le pouvoir du moment présent », Eckhart Tolle, parle de la présence comme étant cet instant qui n’est ni le passé, ni le futur, qui permet de dépasser toutes les considérations de e que lui appelle « l’ego ». Après avoir lu ce livre, je me suis demandé, « quel moment, me renvoie à la notion de présence » et j’ai pensé aux concerts, aux films, aux livres, à tous ces moments où je pensais vivre « quelque chose », qui me renvoyait à devenir encore plus présent. Je pense que cette sensation vient du fait que ces expériences ont avant tout réveillé ma sensibilité. Dans ce cas je pense qu’il peut avoir une corrélation étroite entre sensibilité et présence. En d’autres termes, être présent, c’est être avant tout sensible, au jaillissement de ce qui se trouve devant nous. Biensûr cela ne veut pas dire non plus sauter de joie à chaque événement qui se passe autour de nous, mais, lâcher son esprit, je laisser aller par le bain du présent. Je pense que c’est de ça que parle Mr Tolle, dans son discours sur l’ego. Mon but est peut-être, d’essayer de partager cette « présence ».